Patrimoine Culturel

A l’air pur, sans hivers rigoureux, et rassurés, les chiatrais ont édifié, au début du 15ème siècle, sur la crête, leurs «torre» prévues pour résister aux assaillants.

Puis, les autres maisons, de taille plus modeste, sont venues s’agglomérer contre ces points stratégiques.

De l’église de San Nicolao, construite au 10ème siècle, classée monument historique et ayant subit diverses restaurations, ne restent aujourd’hui que trois arches.

Un cimetière l’entourait, sortes de fosses communes, qui étaient réservées respectivement aux hommes, aux femmes et aux enfants.

Les hautes façades de ses maisons de pierre et les trois tours génoises du début du 16ème siècle, encore en bon état, l’église paroissiale actuelle de l’Annonciade ainsi que trois chapelles sont l’héritage d’une histoire riche en rebondissements.

L’église paroissiale de l’Annonciation

Monseigneur J.B. SPINOLA, visiteur apostolique, en parle lors de sa venue en corse en 1686. Les 6 chapelles, l’autel, le frontispice et le clocher prouvent que l’édifice est de style baroque italien. Au centre de l’autel on peut admirer un magnifique tabernacle à étage monté sur colonnettes, le tout en bois sculpté. Véritable œuvre d’art, ce tabernacle, joyau de notre église, semblerait provenir, d’après la tradition orale, du couvent des Capucins de Linguizzetta.

Une statue en marbre de la Vierge orante datant du 17ème siècle domine la sainte table et le tabernacle. Dans la chapelle latérale située à gauche de l’autel, une très belle peinture représente la Vierge à l’enfant. De magnifiques stalles en bois ont péri lors de l’effondrement de la sacristie ; ne restent plus que quatre fauteuils en bois sculpté. D’après la tradition orale, ces objets proviendraient de l’ancienne église de Chiatra, San Nicolao citée supra.

A l’église de l’Annonciade, un ciboire en vermeil a été offert par l’Empereur Napoléon III, lors du passage de l’Impératrice EUGENIE en Corse : y sont gravées les armoiries de l’Empereur et l’inscription suivante : «donné par S.M. l’Empereur Napoléon III à l’église de Chiatra». A l’extérieur, au-dessus de l’entée principale, le bas-relief sculpté viendrait de l’ancienne chapelle de Santa Maria de Bercaghio dont les vestiges au lieu-dit Bravone, permettent de situer ce monument antérieurement au 10ème siècle.

Procession au début du 20ème siècle : (à cette époque on peut remarquer la présence de la «confraterna» composée exclusivement de Chiatrais et de petites chapelles éphémères réalisées dans plusieurs lieux du village par les habitants).

La Chapelle Saint Pancrace

Cette chapelle de style baroque date de 1835 elle est située sur la place du village. Sa restauration est envisagée dans le respect de son architecture d’origine.

La place de la mairie forme un tout avec la place du village – a Calina – les abords de la chapelle et la fontaine publique. C’est la première étape des gens de passage et des touristes et constitue en quelque sorte un élément de séduction pour une visite plus poussée.

La remise en état de l’ensemble est programmée. Chiatra landana (Haut du village): une vue imprenable sur la mer et la montagne.

On y accède à partir de la place de la CALINA en longeant l’église sur sa gauche, et on découvre outre la partie la plus ancienne du village (maisons du 16ème ), un formidable point de vue, sur le barrage d’Alésani les montagnes d’Alésani et d’Orezza, le phare d’Alistro et la mer. Une table d’orientation sera bientôt aménagée.

En 1880, Chiatra était peuplé de 444 habitants, au début du 20ème siècle il en comptait 507. A cette époque on pouvait encore remarquer la ferme fortifiée de Giustiniana et la tour de Caséli.

Après la guerre de 1939-1945, sa population a fortement décru, pour ne compter que 163 habitants.

En ce début de 21ème siècle, grâce en particulier à sa plaine, la population augmente et semble se stabiliser autour de 190 habitants, pour passer le cap des 500 en été.

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